Faire des rencontres avec une agence matrimoniale à bordeaux

Agences matrimoniales, les jeunes aussi

La crise sanitaire et les confinements successifs ont eu pour effet de relancer l'activité des agences matrimoniales qui sont désormais contactées par une clientèle plus jeune et plus urbaine.

Publiée le samedi 17 avril 2021 à 09h39

La crise sanitaire et les confinements successifs ont eu pour effet de relancer l'activité des agences matrimoniales qui sont désormais contactées par une clientèle plus jeune et plus urbaine.

Inès à 43 ans. Son couple a volé en éclat il y a cinq ans. Dix ans de vie commune, deux enfants et des disputes supplantant petit à petit les tête-à-tête amoureux ont eu raison de son mariage. Après deux ans à "ne pas penser aux hommes", elle a décidé avec elle-même que ses enfants seraient certes sa priorité, mais sa vie sentimentale aussi. 

Au XXIe siècle, pour faire des rencontres, il y a les bons amis qui jouent les entremetteurs, les rencontres fortuites au bar ou les applications mobiles. Ces dernières sont nombreuses, parfois payantes mais toujours concluantes. "Et puis quand on a 40 balais, on n'a plus les même envies qu'à 20 ans. Les rencontres d'un soir lassent plus vite" reconnaît la Pessacaise.

Comme les relations sociales depuis un an sont réduites à néant, de plus en plus de quadras font appel à une solution du XXe siècle, les agences matrimoniales. 

Des client plus jeunes

Valérie, Maury et Richard Mauvoison l'ont constaté. Alors que leur clientèle était traditionnellement rurale et retraitée, depuis quelques mois, les gérants d'Unicentre ont vu des jeunes citadins les contacter. 

"Avant, 50% de notre clientèle avait plus de 55 ans. Désormais, il ne se passe pas une semaine sans que nous soyons contactés par des jeunes, surtout des hommes", témoigne Valérie Maury. 

Des jeunes avec la vie sociale bien remplis qui s'est, du jour au lendemain, arrêtée. Finis l'apéro du vendredi soir avec ses amis, le resto du samedi avec une vieille connaissance et le verre de blanc aux Capucins le dimanche matin.

"Avec les confinements, leur solitude leur a sauté au visage. Cette période de repli sur soi a donné envie aux célibataires de se recentrer sur leurs priorités et de faire passer leur vie amoureuse au premier plan. Beaucoup demandent que ça aille vite, ils ont peur de vivre un nouveau confinement", estime Valérie Maury, conseillère matrimoniale depuis 2006 et à la tête de l'agence bordelaise depuis 2018

Couples homosexuels

"Nous avons aussi récupéré beaucoup de déçus d'internet et des applications de rencontres", constate son conjoint. Des sites de rencontres qui regorgent de faux profils, de photos un peu trop retouchées, qui condusient parfois à des lapins, à des rencontres sans lendemain. 

"S'inscrire dans une agence matrimoniale, c'est l'assurance d'être mis en relation avec quelqu'un de sérieux. Nous établissons leur profil psychologique, demandons une pièce d'identité, un extrait de divorce ou de décès du conjoint et nous menons des entretiens pour connaitre les intentions", vante Valérie Maury qui se déplace toujours au domicile de ses clients. "Ce qui me permet de voir leur environnement". 

Autre constat de la conseillère matrimoniale, qui intervient en Gironde, dans les Landes et dans les Charentes, de plus en plus d'homosexuels poussent sa porte

Une tendance observée depuis quelques années qui ne s'est pas essouflée avec la crise sanitaire. 

Article rédigé par Aude B.

Article paru le 17 Avril 2021 dans le journal le Sud Ouest